Par Valérie Besson
Il y a 6 ans, plusieurs différentes associations ont créé leur festival avec leurs couleurs et leur style. Tour d’horizon de quelques-uns.
CTY depuis 11 ans
Commençons par celui du Centre de Transmission du Yoga (CTY), qui organise le plus ancien colloque de yoga au Québec. Une de leur particularité est de changer de lieu chaque année, ainsi plus de monde peut y avoir accès. Pour leur 11e cru, Montréal avait été choisie, et leur thème était : Un « air » de paix en soi, le mot air pour décrire le souffle, l’ère en tant qu’espace physique et espace-temps.
Ce colloque regroupe essentiellement des pratiquants du viniyoga, un yoga accessible absolument à tous et dont le leitmotiv est « de partir de là ou on se trouve ».
Le 25 et 26 mai dernier, environ 130 personnes sont venues assister aux conférences ou classes de yoga des conférenciers suivants : Joan Ruvinsky, Daniel Pineault, Ginette Fiset, Carina Raisman, Lise Poirier, Patrick Vesin, Guylaine Jacques, Josée Goyette, Suzanne Sirois, Marie Garon, Charles-Alexandre Mercure, et le Dr Robert Béliveau. Seize ateliers étaient proposés sur des thèmes aussi divers que le yoga sur chaise, le yoga pour le bas du dos, le chant universel de paix, le viniyoga ballon, le yoga rondeurs, le bhakti-yoga, et des ateliers aux noms inspirants : « La rencontre du souffle d’amour », « En prévention, 1 direction », « Conscience du « vrai » au présent », « La paix toujours présente », « La paix : les apparences et la réalité ».
Beaucoup d’enseignants
La clientèle était composée à 70% d’enseignants, principalement de viniyoga, mais aussi d’autres traditions de yoga.
La nouvelle équipe organisatrice, constituée de 4 personnes : Lily Champagne entourée de Sylvie Tremblay, Stéphane Lachance et Carmen Dagenais, a choisi pour ce 11e colloque de mettre l’accent sur l’accueil. Soulignons que tout le monde l’a ressenti fortement. Les participants ainsi que les conférenciers et exposants étaient accueillis et encadrés dès leur arrivée par une grande équipe de bénévoles qui orientaient ou aidaient de différentes façons. Avec une telle organisation, l’évènement aurait pu recevoir une foule de 500 personnes.
La musique est le soleil du Festival de musique et de yoga de Montréal.
Cette année, le samedi soir, ils ont aussi inauguré un cocktail dinatoire pour que les gens puissent se rencontrer et approfondir les liens, car, comme dit Lily Champagne, l’organisatrice principale : « Dans un colloque, on se croise entre deux ateliers, mais on n’a pas toujours le temps de jaser, là je voulais un moment de rencontres, de partages et d’échanges ». Lily Champagne a ouvert l’évènement avec un discours plein d’humour et de joie qui donnait bien la note du colloque, ambiance à la fois décontractée et professionnelle. Seuls bémols au tableau : le froid du bâtiment et le bruit à côté de certaines classes, mais l’animateur, Patrick Vésin, en a profité pour mettre en pratique son thème de la méditation et du lâcher-prise de l’absence de contrôle sur le bruit imprévu.
Au petit déjeuner et au dîner, des boîtes à lunch toutes prêtes et délicieuses attendaient les participants à la sortie des ateliers, il n’y avait qu’à se mettre à table, déguster et jaser avec ses voisines. Et quelle boîte à lunch ! De la haute gastronomie. Samedi soir nos papilles étaient à nouveau chouchoutées avec leur cocktail vin ou punch sans alcool accompagné de petites bouchées partagées autour d’une table ronde.
Le CTY a déjà organisé un colloque dans une réserve amérindienne au nord de Rimouski, il y avait eu un atelier sur le chamanisme et un sage de la réserve était venu parler de l’importance des rituels. Quelques Amérindiens y avaient même participé. À quand un nouveau colloque plus près de Montréal partagé avec les Amérindiens ?
« La spiritualité amérindienne ressemble tellement à celle du yoga », se souvient Lily.
Le yoga, c’est une façon d’être en relation.
Comment expliquer le grand nombre d’évènements de yoga depuis deux ans ? Pour Lily, « le CTY a commencé il y a 11 ans », puis la Fédération Française de yoga lui a emboîté le pas, « et maintenant ça fait boule de neige. On a été les précurseurs ». Du coup, ce sont de petits festivals qui attirent entre 100 et 200 personnes, car la clientèle se répartit dans tous ces festivals selon leurs goûts.
Par la même occasion l’association du CTY en a profité pour fêter son 45e anniversaire.
Est-ce difficile d’organiser un tel événement en yoga ? « Non, répond Lily, il faut juste être bien entourée et j’ai cette chance-là. En plus, j’avais ma soeur qui traversait une période très sombre avec son cancer et sa chimiothérapie; donc la vie ne m’a pas épargné cette période-là, mais tout a bien été ».
Festival de Yoga de Montréal (FYM)
Trois jours d’asanas, de méditation, de musique, de détente, de philosophie et de politique de yoga. Avec ses 30 styles de yoga en 50 heures d’ateliers, tout le monde pouvait y trouver tapis à son pied.
Du 30 mai au 2 juin 2013 au Conservatoire de musique et d’art dramatique du Québec, dans le quartier du Plateau de Montréal se tenait le 2e Festival de Yoga de Montréal organisé par Anne-Lisa de Forest, Nadia Stevens, Roseanne Harvey, Miranda Chapman et Jordan Nardone. Roseanne Harvey est cofondatrice du festival, ancienne éditrice du magazine Ascent de Montréal et plume du blogue de yoga It’s all yoga, baby.
Les cinq filles décrivent leur évènement en trois mots : local, communautaire et bilingue.
Local
Tous les professeurs, exposants et commanditaires sont de Montréal, ce qui évite de longs trajets en voiture et diminue ainsi l’empreinte écologique. De cette façon, on aide à lutter contre les changements climatiques, puisque personne ne prend l’avion et que tout le monde peut venir à pied, en vélo ou en transports en commun. Comme l’an dernier, le lunch a été composté sur place dans des bacs prêtés par Compost Montréal, et aucune vente de bouteilles d’eau n’avait lieu sur le site.
Communautaire
L’atelier « Corps activistes : descendre le yoga dans la rue », animé par Allison Ulan et Carina de Menna, s’est penché sur les liens entre l’action sociale et le yoga.
« Le samedi soir, la discussion collective sur le yoga (gratuite et ouverte à tous), notamment en ce qui concerne l’accessibilité et l’inclusion de tous et toutes, a attiré, à notre grande surprise 40 personnes », raconte Anne-Lisa de Forest, responsable des communications du FYM, et le samedi midi, la météo clémente a permis une petite classe de yoga à l’extérieur sous l’oeil des caméras de Radio-Canada, venu couvrir l’évènement.
Les ateliers-vedettes de cette année ont été « Les 5 éléments de la médecine chinoise en yoga et en musique » de Brian Tuck, Hannah Roberts Brockow et Matthew Wiviott ainsi que le très original « Yoga O’noir », yoga avec yeux bandés de Yasmin F. Grow. Les participants ont aussi beaucoup apprécié l’atelier « Mandalas expressifs » de Isabelle Savignac et l’Ayurvéda de Bita Bitajian. Bien sûr, Joan Ruvinski et la non-dualité demeurent une valeur sûre et incontournable. La clientèle était à majorité constituée d’étudiants en yoga et une minorité de professeurs de yoga.
Cette année, il y a eu plus de francophones que l’année dernière, c’est pour cela qu’ils ont invité Lyne St-Roch et Françoise Laramée. Anne-Lisa estimait le nombre de participants à 60% d’anglophones et 40% de francophones.
Commandites
Concernant les commanditaires, la compagnie de vêtements de Montréal Lolë a été approchée. Elle leur a offert un bandeau pour les cheveux à mettre dans le sac de chaque participant et une soirée de réseautage dans leurs locaux de la rue St-Denis. « C’est un partenaire très actif, explique Anne-Lisa, et on sent que ce n’est pas juste pour le business. Quant à Lululemon, ils se contentent de parler du festival sur leur site web ».
Pour Anne-Lisa, « l’explosion de festivals de yoga au Québec depuis quelque temps pourrait venir de nos âges tout simplement, nous sommes dans la trentaine-quarantaine et nous avons les moyens financiers, le temps et la maturité pour créer ce type d’évènement ».
D’où est venue cette idée de festival ? « En fait, l’organisme YOCOMO « Yoga for the community of Montréal » a été lancé il y a deux ans, en s’inspirant de son voisin le YOCOTO « Yoga for the community of Toronto ». Les quatre filles qui l’ont fondé, Nadia Stevens, Roseanne Harvey, Miranda Chapman et Jordan Nardone, sont allées voir leur festival à Toronto et ont voulu en rapporter, ici à Montréal, le sens de la communauté et la promotion des enseignants locaux, francophones et anglophones. Pour chaque festival nous avons eu un peu plus de 200 participants, et l’année dernière, nous avons fait un petit profit. Il y a beaucoup de compétition entre les studios à Montréal même de la même langue, et là on voulait que tout le monde vienne pour célébrer, poursuit Anne-Lisa. On ne voulait pas d’un gros festival comme celui de Toronto qui regroupe plus de 4 000 personnes.
Certes on veut une croissance pour amener le yoga à tout le monde, mais on veut aussi rester un petit évènement. Le côté yoga-star international ne nous intéresse pas ».
En réponse à leur appel de candidatures pour animer des ateliers, le comité a reçu une centaine de propositions d’ateliers pour n’en garder que 32. Pour pouvoir proposer les autres ateliers, les cinq filles ont eu l’idée de l’éducation continue : en septembre et tout au long de l’année, elles proposeront tous ces ateliers non choisis au festival, car c’est l’une des missions de YOCOMO que d’emmener le yoga hors des studios. Pour le choix des conférenciers, elles ont privilégié de nouveaux professeurs par rapport à l’année dernière pour les aider à se faire connaître et selon la motivation de chacun.
Il était prévu d’avoir des ateliers pour enfants durant tout le festival, mais on a dû les annuler en raison du nombre limité d’inscriptions, regrette Anne-Lisa. On tâchera de faire plus de publicité et de dédier une équipe de bénévoles directement pour ce volet enfants.
Écolo
Pour le côté écologique, on a choisi de composter les déchets des lunchs végétariens. Compost Montréal nous a fourni des bacs, ainsi on a réduit notre empreinte écologique.
Équitable
Pour le volet équitable, les exposants choisis étaient toujours de petites compagnies ou des entreprises qui offrent des produits locaux. Les conférenciers et professeurs qui donnaient des ateliers ont reçu le même cachet pour rester équitables, et la majorité d’entre eux nous ont redonné l’argent pour le festival 2013. Cela démontre qu’ils ne viennent pas juste pour se promouvoir, mais qu’ils sont impliqués, et c’est le seul moment de l’année où il ont la possibilité de se rencontrer.
Nouveautés de 2013
Pour l’édition 2013, on a inauguré le système des Bourses en allouant une dizaine de bourses pour les ateliers d’un jour en fonction de la motivation de la demandeuse et de ses recommandations personnelles. Ces bourses proviennent de dons de studios ou de professeurs de yoga d’ici. Cette initiative va continuer pour le festival de 2014.
Comme le dit Mylène Roy : « C’est une fin de semaine yoguique qui secoue les puces, fouette les sangs et invite à un « road trip » en soi-même! »
Musique et danse
Yoga Remix conjuguait un style de danse Bollywood avec des asanas et de la méditation. Mylène Roy donna un cours de Danga, une danse très énergétique combinée avec du yoga. L’atelier Kinéson faisait pratiquer des sortes de vocalises.
Crois-tu qu’un festival célébrant le yoga à Montréal joue un rôle important pour unir la communauté yoguique?
Mylène Roy : Je ne le savais pas avant, je n’en doute plus maintenant. Il fallait voir les gens de différentes écoles converger au même endroit et se rencontrer, pratiquer ensemble pour la première fois, et essayer la pratique de l’autre. J’ai beaucoup apprécié également la richesse des différentes voix d’ici s’exprimant sur leur vision du yoga. J’en suis sortie comme yogini, plus…conscientisée socialement! Le festival d’une communauté, c’est comme une réunion de famille.
Ça donne l’occasion à plein de monde de s’exprimer autour de la table, et de lancer une pluralité d’opinions….et chez-nous, dans les deux langues. J’ajouterai enfin que, pour ce qui est de l’aspect « commerce et services » offerts aux gens de la communauté par des gens de la communauté, nous avons pu rencontrer dans un coin discret, sans être submergés par une vague consumériste, de petits commerçants du monde du vêtement, de l’alimentation, du livre, du matériel yoguique, et même des artistes, sans qu’aucune incitation à consommer ne nous agresse comme participants.
Festival de Toronto de YOCOTO
« Au festival de YOCOTO, il n’y avait pas de commandites par des entreprises aux affiches publicitaires énormes, mais des publicités imprimées à l’encre de soja sur papier 100% recyclé (…) Probablement qu’il n’y avait aucun bénéfice au-delà des fonds de démarrage et – peut-être – un honoraire de 500 $ pour chacune des cinq administratrices pour leurs heures titanesques d’efforts », raconte Matthew Remski, professeur de yoga torontois sur le blog itsallyogababy.com.
Après être allés à un festival de yoga de Toronto comme ceux organisés par le magazine Yoga Journal (immense et avec des professeurs américains), l’équipe de YOCOTO est rentrée à la maison déprimée et se demandant : Où est le sérieux des sûtras? Où était le simple souffle? Est-ce que l’enseignant américain parachuté à Toronto s’adressait aux locaux de Toronto, répondait-il à nos besoins? Ils ont donc décidé de lancer une expérience apaisante : quelque chose de familial à la fois pour honorer les moyens économiques de ceux que nous connaissions et conserver un morceau de la tradition de mentorat de yoga, le festival de Toronto de YOGTO. Bien sûr, ils ont dû créer de la diversité dans la programmation, marketing compris, des stratégies de collecte de fonds qui n’impliquaient pas des pantalons de yoga, des positions de repli budgétaires, mais ils ont réussi à garder le forfait complet de 3 jours (7 heures-21 heures) à moins de 300 $, en rémunérant tous les conférenciers, grands et petits, au même taux horaire de108 $ ».
Liste des ateliers de YOCOMO-Festival 2013
Daniel Gauthier, De l’intérieur vers l’extérieur: Hatha Mudra Yoga
Alain Beaulieu, Chakras-Percu-Sons
Nadia Bonenfant enseigne Allumez! Un voyage yoga au centre du coeur
Yogi Shabad enseigne Le système auto-sensoriel humain pour l’Ère du Verseau
Carina Di Menna et Allison Ulan enseignent Corps Activistes: Descendre le yoga dans la rue
Kreg Weiss enseigne Une exploration de la stabilité et de l’Intégrité du genou en yoga
L’énergie du Coeur par les résonance et cohérence cardiaques avec Françoise Laramée
Bita Bitajian enseigne L’Ayurveda et le yoga pour une digestion saine
Anna Takahashi enseigne Kinéson : Son et mouvement
Bram Levinson enseigne Le voyage intérieur: Une application pratique des Yoga Sutras de Patanjali
Yasmin F Gow enseigne Yoga O’Noir
Isabelle Savignac enseigne Mandalas expressifs
Alexandre Pelland enseigne Le corps dans l’espace: Vinyasa Flow
Eleonore Piquet enseigne Yoga assisté avec ajustements thaïlandais
Haidee Thanda et Anna Chigogidze enseignent Yoga Remix
Avec Brian Tuck, Hannah Roberts Brockow et Matthew Wiviott enseignent Les cinq éléments de la médecine chinoise en yoga et musique
Dawn Mauricio enseigne Le yoga hors du tapis : Une exploration des yamas et des niyamas
Salutations au soleil réinventés de Janick Leonard
Mona Keddy enseigne Debout, la tête en bas
Dr Hiteshini Jugessur enseigne La vie rencontre la méditation
Heleen Couvrette et Carina Raisman enseigne La démystification du yoga thérapeutique
Pamela Gooria et Antoine Tinawi enseigne Les trois gunas : Vers l’équilibre et l’harmonie
Rhetta Parnas enseigne Les bonnes vibrations : Le yoga et la voix
Rana Waxman enseigne Respirer avec intention
Sylvie Anne Williams enseigne Qu’est-ce que le tantra?
Razielle Aigen enseigne Mouvement dans le repos : une pratique restaurative
Lyne St Roch enseigne le Kata Yoga
Valérie Lavigne et Noémie Crépeau enseignent Du souffle individuel au souffle collectif
Kathleen Knipp enseigne Yoga nidra : Le coeur méditatif du yoga
Hannah roberts Brockow enseigne OMnipotence : Le yoga du son
Mylène Roy enseigne Dvanda : L’immense/petit bal des opposés
www.yocomo.org
Festival de Musique et de Yoga de Montréal
Ce fut une belle découverte que ce festival de musique kirtan, sans prétention, qui en est à sa seconde édition. S’agit d’un festival de yoga ou de musique ? La réponse est : musique. La musique est au centre, même si le yoga reste présent.
Environ 150 personnes ont participé à cette fête qui avait lieu les 15 et 16 juin dernier sur le campus Loyola dans l’ouest de l’île de Montréal. Léa longo et toute son équipe nous ont fait découvrir des nouveautés tout autant que des valeurs sûres comme Patrick Bernard, Ram Vakkalanka de Toronto, MJ Ganesh, Karen St-Laurent & Om Sweet Om Band…
Voici le festival de yoga où l’on voit le plus d’Indiens et qui est peut-être aussi le plus hippie. Dehors, des enfants courent sur la pelouse, les gens s’installent et pique-niquent sur l’herbe tout en regardant un cours de yoga. Une femme se fait donner un Reiki alors qu’une autre se fait masser. Un papa avec sa fille de 10 ans participent ensemble à la classe de yoga pour enfants puis vont écouter le kirtan et de petits exposants discutent avec les participantes.
À l’intérieur de l’église, des chants indiens, des mantras et les tablas battent leur plein, le public se laisse entraîner, frappe des mains. C’est joyeux, gai et invitant. Oui cela ouvre le coeur à condition de laisse aller et de se laisser prendre par le rythme qui accélère de plus en plus.
Quelques personnes osent se lever et se mettent à danser. Comme il est seulement midi, le public peu réchauffé reste timide, mais tape de plus en plus fort dans les mains et se dandine au son des « Govinda ».
Nul doute que ce festival nous fait aimer le kirtan; un brin hippie, l’ambiance y est tellement bonne enfant et relax que cela fait presque penser à une fête.
Il était curieux, sous une rosace de vitraux et un Jésus crucifié, de voir un groupe d’Indiens chantant des mantras. Le contraste est grand, mais heureusement on oublie vite ce décalage culturel. On oublie Jésus (qui aurait sûrement aimé ces chants), on oublie tout. Comme dans le Gospel on chante fort, tape des mains, se balance. Oui cela libère, oui cela fait monter en nous la bonté, la beauté et l’envie de chanter et danser.
Comme l’écrit Léa Longo à propos de son événement : « Chanter ensemble, ressentir la pure joie d’être vivant et de faire partie d’un rassemblement d’esprits animés des mêmes idéaux – voilà ce que représente le Festival de musique et yoga de Montréal. Le kirtan est un « Yoga du son », une expression musicale de l’âme. Ce n’est pas tant l’aspect musical, que celui du cœur qui mène vers un état d’esprit paisible et méditatif. Laissez-vous aller et dansez, chassez votre stress et vos inquiétudes. Laissez-vous submerger par une atmosphère dans laquelle chaque personne, qu’elle soit musicienne ou non, peut chanter, tambouriner et jouer d’un instrument en harmonie avec les autres, révélant ainsi sa véritable identité à ses semblables, et ce, sans aucune honte. »
Les enfants n’ont pas été laissés pour compte. Des classes de yoga les guidaient vers des postures d’animaux, des éléments de la nature et de l’alphabet qui les transportaient vers des postures (asanas) et des méthodes de respiration. En racontant une histoire, les enseignants certifiés Hatha Yoga, Isabelle Monette et Louis Laplante les ont conduits vers un monde imaginaire, et ils ont ri.
Ce festival est encore petit (moins de 200 personnes), l’ambiance y est donc chaleureuse, presque familiale. Dépêchez-vous d’y aller, car il va devenir gros, très très vite. Soleil ou pluie allez-y, car de toute façon, la musique est le soleil du festival.
www.montrealchantfest.com
Évènements à venir ————–
MISTY 2-13
Symposium international de Montréal sur le yoga thérapeutique
Des professeurs de yoga de toutes les certifications, des physiothérapeutes, ostéopathes, chiropraticiens, chercheurs, médecins, des personnes qui travaillent avec les malades chroniques, des organisations et associations sont tous motivés à soulager la souffrance aux côtés de la médecine conventionnelle. Cet événement exceptionnel et unique au Canada réunit des participants hautement qualifiés et des présentateurs reconnus dans leurs domaines dans la poursuite du bien-être de l’individu, la réduction des symptômes, le rétablissement de l’équilibre, l’augmentation de la vitalité et le soulagement de la douleur.
Voici quelques ateliers offerts cette année : Le yoga en soins palliatifs Dre Andréanne Côté, Le prânâyâma et ses incidences sur le système endocrinien
Christian Tikhomiroff, Approche ayurvédique pour les désordres du système nerveux
Lynn Wachman, La sciatique et le yoga Dr Lionel Coudron, Approche ayurvédique pour le cancer Lynn Wachman, Yoga et le Féminin: les hormones
Dre Séverine Hervouet…
Les 9-10 novembre 2013. Français et anglais. www.homyogaevents.com
Colloque International Francophone Inter –Yogas 2013
Organisé par la Fédération Francophone de yoga, avec pour thème cette année : « Le Yoga : Voie d’ accomplissement de soi ». Il aura lieu à Sherbrooke. Programme à venir. 19 Octobre 2013. www.federationyoga.qc.ca
Dernière modification: septembre 17, 2019